12/09/2025

DirSearch – Un scanner de chemins web

Par admin

DirSearch - Un scanner de chemins web

Vous savez quel est le problème avec les serveurs web mal configurés ? C’est qu’ils sont comme ces vieux greniers où on entasse tout et n’importe quoi en pensant que personne n’ira jamais fouiller. Sauf que sur Internet, il y a toujours quelqu’un pour venir mettre son nez dans vos affaires.

J’ai récemment découvert dans
DirSearch
et cet outil reste une valeur sûre. Pendant que tout le monde s’excite sur les dernières IA et les zero-days à 100k$, ce petit scanner Python continue tranquillement de faire le job depuis des années.

Le principe est simple comme bonjour. Vous lui donnez une URL et une wordlist, et il va tester méthodiquement tous les chemins possibles pour voir ce qui traîne. Des fichiers de backup oubliés, des répertoires d’admin planqués, des configs exposées… Le genre de trucs qui peuvent transformer une simple reconnaissance en jackpot pour un pentester.

Ce qui rend DirSearch efficace, c’est son approche multi-threadée. Là où un script basique va tester les chemins un par un comme un escargot sous Valium, lui peut balancer des centaines de requêtes simultanées. Le multithreading permet de tester des milliers d’entrées rapidement.

Mais attention, ce n’est pas qu’une histoire de vitesse brute. L’outil est assez malin pour gérer les redirections, les codes d’erreur personnalisés, et même les WAF qui essaient de vous bloquer. Il peut adapter ses requêtes, changer de User-Agent, utiliser des proxies… Bref, il sait se faire discret quand il faut.

Pour l’installer, rien de plus simple. Un petit pip install dirsearch et c’est parti. Ou alors vous clonez le repo GitHub si vous préférez avoir la version de développement. Dans les deux cas, c’est opérationnel en 30 secondes chrono.

L’utilisation basique ressemble à ça :

dirsearch -u https://target.com

L’outil va automatiquement utiliser sa wordlist par défaut et commencer à scanner. Mais évidemment, c’est en personnalisant les options qu’on obtient les meilleurs résultats.

Vous pouvez spécifier les extensions à tester avec -e php,asp,txt. Pratique quand vous savez que le serveur tourne sous une techno particulière. Le flag -r active la récursion pour explorer les sous-répertoires trouvés. Et avec --exclude-status 404,403, vous filtrez le bruit pour ne garder que les résultats intéressants.

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Un truc que j’aime bien, c’est la possibilité de sauvegarder les résultats dans différents formats. L’outil supporte plusieurs formats de sortie : JSON pour parser facilement, texte simple pour un rapport rapide, ou XML pour l’intégration dans d’autres outils.

Comparé à ses concurrents comme Gobuster (codé en Go) ou Dirb, DirSearch s’en sort bien avec sa gestion efficace des cas particuliers.

L’outil gère aussi les authentifications HTTP basiques, les cookies de session, les headers personnalisés… Tout ce qu’il faut pour scanner des applications web modernes qui demandent une authentification. Vous pouvez même lui passer un certificat client si le serveur l’exige.

Le projet est hébergé sur GitHub où vous pouvez contribuer ou signaler des bugs.

Bon par contre, comme tout outil de scanning, utilisez-le uniquement sur des systèmes que vous êtes autorisé à tester. Scanner le site de votre banque “pour voir”, c’est le meilleur moyen de vous attirer des ennuis. Et croyez-moi, expliquer à un juge que c’était “juste pour apprendre”, ça passe moyen.

Pour les pros du pentest, DirSearch s’intègre bien dans une méthodologie complète. Vous commencez par un scan de ports avec Nmap, vous identifiez les services web, et hop, DirSearch entre en jeu pour explorer l’arborescence. Combiné avec Burp Suite pour l’analyse approfondie des résultats intéressants, c’est redoutable.

Pas d’IA, pas de machine learning, pas de blockchain. C’est un outil classique de brute-force intelligent qui complète bien une méthodologie de test complète… et franchement, quand on voit le nombre de serveurs qui traînent encore des phpMyAdmin non protégés ou des .git exposés, on se dit que les basiques ont encore de beaux jours devant eux.

Source

Source : korben.info