La commande sudo débarque sur Windows 11 et c'est plutôt cool !

Vous êtes sous Windows et vous avez déjà rêvé de taper sudo comme les vrais bonhommes sous Linux ?
Alors votre vie va changer car c’est maintenant possible grâce à l’implémentation divine de Microsoft (attention, c’est pas un port de sudo Unix, c’est leur propre version…).
En effet, Microsoft a intégré la commande sudo dans Windows 11 (version 24H2) et contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est pas juste un gadget pour faire genre. Ça sert vraiment… Par contre, la fonctionnalité est désactivée par défaut. Mdrrr.
Pour l’activer, vous allez dans Paramètres, puis Système, puis « Pour les développeurs », et vous activez l’option sudo. Et hop, c’est prêt.
Ensuite, y’a trois modes d’exécution et c’est là que ça devient intéressant. Le mode « Nouvelle fenêtre » ouvre un terminal admin séparé après validation UAC. Le mode « Avec entrée désactivée » exécute tout dans la même fenêtre mais vous pouvez plus interagir avec le processus. Et le mode « Inline », le plus proche de l’expérience Linux, garde tout dans votre fenêtre actuelle avec interaction complète.
Alors concrètement, ça sert à quoi ?
Déjà pour winget ça permet d’installer des logiciels directement depuis votre terminal utilisateur. Un petit sudo winget install --id VideoLAN.VLC et c’est réglé. Pas besoin de fermer votre session, ouvrir PowerShell en admin, retaper vos commandes…
Ensuite pour le debug réseau, quand vous voulez savoir quel processus monopolise un port, un sudo netstat -ab vous donne les noms des processus. L’option -b nécessite des droits admin pour fonctionner, donc sans sudo vous ne verrez que les PID (avec -o). Relou non ?
Et mon préféré c’est pour éditer le fichier hosts. Vous savez, ce fichier planqué dans C:WindowsSystem32driversetc qu’on peut jamais modifier parce qu’il faut des droits admin ? Hé bien maintenant un sudo notepad %windir%system32driversetchosts et c’est parti. Fini les galères de « Exécuter en tant qu’administrateur » puis naviguer jusqu’au fichier.
Bon, y’a quand même une limite importante par rapport à Linux…
Sous Linux, sudo garde vos identifiants en cache pendant quelques minutes par défaut (configurable via sudoers), donc vous tapez le mot de passe une fois et ensuite c’est tranquille. Alors que sous Windows avec les réglages UAC standards, vous aurez une validation à chaque commande sudo. C’est un peu lourd mais c’est le prix de la sécurité façon Microsoft
Bref, c’est pas la révolution du siècle, mais c’est un petit confort bien appréciable au quotidien. Si vous passez régulièrement de Linux à Windows, vous allez enfin pouvoir garder vos réflexes sans avoir à vous adapter et si vous êtes pur Windowsien, vous découvrez peut-être une façon plus classe de gérer les droits admin que le clic droit « Exécuter en tant qu’administrateur » qu’on connaît tous.
Source : korben.info