11/08/2025

WordPress Playground fait tourner WordPress dans votre navigateur… sans serveur

Par admin

WordPress Playground fait tourner WordPress dans votre navigateur... sans serveur

J’ai découvert ce matin qu’on pouvait maintenant faire tourner un WordPress complet dans un navigateur. Sans serveur. Sans PHP installé. Sans MySQL. Juste votre navigateur et voilà, vous avez un WordPress fonctionnel. Ça s’appelle WordPress Playground et le truc de fou, c’est que tout ça tourne grâce à WebAssembly.

Pour ceux qui ne connaissent pas, WebAssembly c’est cette techno qui permet de faire tourner du code compilé directement dans le navigateur à une vitesse proche du natif. Les mecs de WordPress ont donc carrément compilé PHP en WebAssembly. Selon la documentation officielle, ils utilisent même SQLite à la place de MySQL, avec un driver qui intercepte toutes les requêtes MySQL pour les traduire en SQLite.

Concrètement, vous allez sur playground.wordpress.net, et hop, vous avez un WordPress qui se lance instantanément. Pas d’“installation en 5 minutes” comme avant. C’est direct. Vous pouvez même installer des plugins, des thèmes, créer du contenu, tout ça dans votre navigateur. Et le plus beau c’est que comme tout reste en local dans votre navigateur, et rien n’est envoyé sur un serveur distant.

Les dernières mises à jour ont ajouté un nouveau driver SQLite qui améliore les performances, et maintenant le CLI supporte le montage de votre répertoire de travail, ce qui vous pouvez bosser sur vos fichiers locaux directement depuis WordPress Playground. Plus besoin de jongler entre votre éditeur et un serveur local.

Pour les développeurs, c’est surtout la révolution, car si vous codez un plugin, vous créez un Blueprint (un fichier JSON de configuration) et vous pouvez générer instantanément un environnement de test avec votre plugin préinstallé, des données de démo, et même des utilisateurs de test déjà connectés. La documentation Blueprint explique comment créer ces configurations, et c’est super simple. C’est comme Docker Compose mais pour WordPress, sauf que ça tourne dans le navigateur.

Dans le même genre des trucs cools, il y a l’outil wp-now. Vous êtes dans le dossier de votre plugin ou thème, vous tapez npx @wp-playground/cli server --auto-mount, et vous obtenez un WordPress local qui tourne avec votre code monté automatiquement. Pas d’installation, pas de config Apache, pas de base de données à créer. C’est instantané.

Et puis il y a tout ce qui est démos interactives. Selon WordPress Developer Blog, vous pouvez créer des tutoriels interactifs où les gens peuvent tester votre plugin directement dans leur navigateur. Plus besoin de dire “installez WordPress, puis installez mon plugin, puis configurez ci et ça”. Vous leur envoyez juste un lien avec un Blueprint, et ils ont tout prêt à tester.

Le repository WordPress.org a même commencé à intégrer des previews live pour les plugins. Vous allez sur la page d’un plugin, et au lieu de juste lire la description, vous pouvez le tester direct. Il suffit de créer un fichier blueprint.json dans le dossier assets de votre plugin, et WordPress.org s’occupe du reste.

Pour ceux qui se demandent comment ça marche techniquement, c’est assez balèze. Ils ont un Service Worker qui intercepte toutes les requêtes HTTP et les passe à une instance PHP qui tourne dans un Web Worker séparé. Le PHP est compilé avec Emscripten (l’outil qui convertit du C/C++ en WebAssembly), et ils ont adapté toute la stack pour que ça fonctionne dans le navigateur. Et selon Platform Uno, avec l’arrivée de WASI 0.3, on va avoir des capacités async natives qui vont encore améliorer les performances.

Ce qui est vraiment cool aussi, c’est l’extension VS Code qu’ils ont sortie. Vous codez dans VS Code (ou Cursor pour les hipsters), et vous avez un WordPress Playground intégré directement dans l’éditeur. Ça évite de switcher entre l’éditeur et le navigateur pour tester. Ça change complètement le workflow de développement.

Alors oui, c’est encore expérimental. Oui, il y a des limitations (pas de support pour certaines extensions PHP, pas de persistance longue durée par défaut). Mais franchement, pour du prototypage rapide, des démos, ou même juste pour apprendre WordPress sans se prendre la tête avec l’installation, c’est parfait. Avec ça, vous pouvez même faire dess formations WordPress sans avoir à gérer 30 installations différentes pour vos étudiants.

Les développeurs parlent maintenant de faire tourner WordPress sur l’edge computing, d’avoir des sites WordPress décentralisés, et même de pouvoir développer des plugins depuis votre smartphone. Avec WebAssembly qui devient de plus en plus puissant, c’est vrai qu’on n’est qu’au début de ce qui est possible.

Donc si vous voulez tester, allez direct sur playground.wordpress.net. Et si vous êtes développeur, regardez la doc des Blueprints, c’est vraiment un génial pour créer des environnements de test reproductibles. Comme ça, plus d’excuses pour ne pas tester vos plugins dans toutes les configs possibles maintenant !

Source : korben.info